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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/128

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

— Oui, se dit Lucien après le départ du domestique, ce matin même… Ah ! mon pauvre filleul, qui sera ton parrain ?

Il regarda longtemps la lettre de Caroline sans l’ouvrir ; cette lettre lui semblait avoir une physionomie perfide… C’était une petite écriture anglaise, élégante, comme gravée, de ces cursives banales, mécaniques, qui font que toutes les écritures se ressemblent, et qui trahissent l’indifférence du cœur par l’assurance de la main.

— Allons, se dit-il avec douleur, elle ne m’aime pas, et je ne veux pas lire ses phrases banales ; je ne veux pas lire avant d’avoir tué Gaston.

Il se promena longtemps dans sa chambre ; il avait mis la lettre sur son cœur : il lui semblait qu’elle le mordait…

— Ne plus la revoir peut-être, et ne pas pou-