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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

— Du tout, s’écria affectueusement Gaston, les torts sont de mon côté ; je vous avais deviné, j’ai voulu me mettre en travers de votre chemin. Vous m’avez épargné aujourd’hui et vous me faites des excuses. Votre générosité ne sortira jamais de mon souvenir.

— Mon ami, s’écria Lucien en lui ouvrant les bras.

Gaston s’y précipita et les deux jeunes gens s’embrassèrent avec effusion.

Une demi-heure après, Lucien était dans la petite église du village ; Caroline et lui tenaient l’enfant sur les fonts baptismaux.

Le prêtre avait versé l’eau sacrée sur la tête du petit garçon ; la cérémonie du baptême s’achevait, lorsque le bandeau attaché au bras de Lucien se dérangea ; un jet de sang jaillit de sa blessure et coula brûlant sur la main de Caroline. Elle la retira effrayée, et, dans ce mouve-