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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/143

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

âme se montrait à elle avec tous ses enivrements et toutes ses délices ; elle tenait toujours la main de Lucien, qui parlait encore à Marthe et qui lui disait la passion brûlante dont son cœur était plein pour Caroline.

Palpitante, troublée, éperdue, jalouse de cette Marthe dont le nom revenait toujours sur les lèvres de son amant, elle écoutait les souffrances de cet adorable cœur qui l’appelait et la repoussait tout à la fois.

— Ô Marthe ! sauve-moi ! disait-il en couvrant les mains de Caroline de baisers furieux.

Puis il criait :

— Caroline, Caroline, je t’aime !…

Il avait appuyé sa tête sur le sein de la jeune femme, et il répétait toujours :

— Je t’aime ! je t’aime !

Alors Caroline perdit la tête, et, prise à son tour de fièvre et de délire, elle s’abandonna aux