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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/144

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

baisers de Lucien, qui l’attirait sur son cœur, et elle posa ses lèvres sur les lèvres brûlantes du jeune homme…

Au même instant, elle entendit des pas dans l’escalier ; elle n’eut que le temps de se reculer derrière les rideaux ; le médecin rentra.

Il lui parla longtemps ; que lui dit-il ? Caroline n’en sut rien ; elle ne comprit pas davantage comment, quelque temps après, elle se retrouva chez elle dans son salon ; elle ignora ce qui s’était passé après le transport insensé qui lui avait un instant ôté la perception d’elle-même.

Elle ne se coucha pas, elle passa la nuit à penser à Lucien, à se dire qu’elle l’aimait, qu’elle en était ardemment aimée, et, sans réfléchir aux conséquences de sa passion, elle comprit que Mareuil allait devenir pour elle le paradis sur la terre.

Vers le matin seulement, elle songea à cette