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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/151

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

Lucien de Mareuil, par exemple, tu ne m’aurais pas proposé de faire ce sacrifice, parce que tu l’aurais jugé inutile ?

— Lucien, vous vous trompez, répondit Caroline en rougissant de se voir devinée.

— Eh bien, ma chère âme, je suis le comte Lucien de Mareuil ; je suis le fils de l’ancien propriétaire du château que tu habites.

— Ah !… fit la jeune femme en sautant sur ses pieds.

Puis, troublée et honteuse, elle fit le tour de la chambre, alla s’accouder sur la fenêtre ouverte, et revint près de Lucien, qui suivait des yeux chacun de ses mouvements avec inquiétude.

— Ami, veux-tu de moi ? dit-elle d’une voix ferme, ta maîtresse ou ta femme ! Je t’aime !

Pour toute réponse, le jeune homme lui entoura la taille de ses deux bras, et la pressa doucement contre son cœur.