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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/155

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

Et elle fondit en larmes.

Lucien prit dans ses bras cette tête charmante baignée de pleurs.

— Caroline, dit-il, j’accepte ton sacrifice ; c’est à mon tour de te prouver combien je t’aime. Crois-moi, ce temps d’épreuve nous comptera pour le bonheur.

— Cependant, Lucien, dit naïvement la pauvre jeune femme, nous pourrions être si heureux tout de suite !

— Quoi ! tu regrettes déjà ?…

— Non, non, dit-elle vivement et en rougissant ; demain, nous serons loin.

En ce moment, la mère Pichel entra. Caroline lui demanda en riant la main de son neveu, et raconta à la bonne femme tout ébahie ce qui venait de se passer. La vieille Jeanne pleura d’aise en apprenant que le cher enfant qu’elle avait vu naître était aimé de la belle comtesse ; il n’y eut