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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/159

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

jouissance dont mon cœur est avide, et qu’il aspire avec délices.

Le jeune comte ne lui répondait que par des baisers et des caresses, et lui faisait entrevoir le bonheur qui les attendait dans un an.

Un soir, ils prirent une barque et allèrent faire une promenade en mer. On respirait cet air enivrant de la terre d’Italie qui est toute une révélation, tout un poëme d’amour. Il faisait presque nuit, pourtant on distinguait encore quelques voiles blanches qui rentraient lentement au port. Tout était calme et silencieux ; on n’entendait d’autre bruit que le chant guttural et doux sortant des barques de pêcheurs qui frôlaient celle des deux jeunes gens. Lucien avait entouré Caroline de ses deux bras ; elle sentait son souffle embrasé passer sur ses épaules nues ; par moments, il la prenait sur son cœur avec passion, puis il s’éloignait brusquement et es-