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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/161

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

naient des teintes d’indigo lamées d’argent ; les collines, chargées de palais de marbre, se perdaient dans les brumes du crépuscule, les arbres aux longues ombres frissonnaient sous le souffle du soir ; toute cette nature, noyée dans les clartés d’une nuit d’Italie ; la lune qui se levait, éclairant le couvent de Santo Thomaso, sur la blancheur duquel se découpait l’ombre bleuâtre d’un caroubier ; les hautes murailles de marbre dont la mer basse et transparente léchait le pied ; le ciel si profond, si bleu, si pur ; les belles lignes des montagnes ; les villas perchées sur leurs sommets onduleux ; la ville des palais s’élevant en amphithéâtre ; les parcs peuplés de statues ; les coupoles au-dessus des terrasses ; tout cela formait un spectacle enchanteur et nouveau pour la comtesse enthousiasmée. Le ciel avait l’air de sourire ; la mer caressait amoureusement la barque, avec un petit