Aller au contenu

Page:Le oui et le non des femmes.djvu/172

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
158
LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

mais elle se mit à rire aux larmes, d’un rire nerveux et comme involontaire. Lucien, qui était resté en arrière, se rapprocha et lui demanda ce qui la faisait rire.

— Oh ! rien, dit-elle ; c’est Gaston qui me raconte des cancans de Paris.

Ce mensonge me plut.

— Il y a déjà un mystère entre nous, pensai-je ; je suis en bon chemin.

Le soir, nous devions nous retrouver au bal chez la princesse Amalfi. Caroline me promit de valser avec moi.

Le bal de la princesse était fort beau. Le palais Amalfi ruisselait de lumières. Les jardins étaient éclairés par une illumination de lanternes chinoises qui répandaient partout une clarté douce et discrète. La princesse s’était emparée de Lucien, pour qui elle semblait éprise d’un caprice impatient. Caroline venait de danser un quadrille ; je