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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/179

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

charmante ; il regardait cette adorable femme qui parlait bien, riant d’un rire doux qui éclairait son jeune visage ; il était flatté de s’entendre louer par elle ; il la regardait, l’analysait, et se laissait gagner par le charme de son esprit et de son fin sourire.

Il avait de trente à trente-cinq ans ; au premier abord, on lui en eût donné moins ; mais, à bien l’examiner, il paraissait en avoir davantage. Quelques cheveux gris couraient çà et là dans les mille boucles de sa chevelure brune. Ses yeux, noirs, tristes et un peu mornes, s’allumaient rarement et ne paraissaient refléter que des pensées sérieuses. Le front était carré, intelligent ; le visage allongé ; une moustache plus pâle que les cheveux cachait des lèvres rouges, fines et serrées ; le sourire était charmant, un peu grave, mais plein de bonté ; les gestes étaient non-chalants, doux, gracieux, féminins même, les