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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/180

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

mains étaient superbes, de vraies mains d’artiste, tout un poëme de travail, de persévérance et de lutte. Il était de taille moyenne, délicat et maigre.

Caroline vit tout cela d’un seul regard jeté sur lui. Il lui fut sympathique tout de suite ; mais ce qu’elle aima tout d’abord, ce furent ces yeux intelligents et clairs, qui se fixaient tout droit sans biaiser, sans chercher, reflétant une âme honnête, un esprit calme et un jugement sain.

Il ne resta pas bien longtemps ; la jeune femme ne le laissa partir que sur la promesse qu’il lui fit de venir dîner chez elle à quelques jours de là.

— Je sais combien le comte de Mareuil vous aime, ajouta-t-elle, et je me fais une fête de la reconnaissance qu’il va m’avoir.

Elle lui tendit la main en rougissant un peu ; il porta respectueusement à ses lèvres cette