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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/181

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

petite main qui lui arrivait sincère et amicale.

Georges avait un très-grand talent ; il se dégageait de sa sculpture un de ces parfums qu’exhalent les cœurs sincères. Quoiqu’il eût une érudition profonde, il donnait pourtant à ses sujets une grande simplicité et une tournure très-neuve ; de tout cela il résultait une impression qui n’était pas celle de la vérité vulgaire, mais celle d’une vraisemblance idéale, d’une réalité facile et vraie. C’était un artiste sérieux qui chérissait son art et qui, bien plus encore, le respectait.

Le jour où il vint dîner chez Caroline, il y avait une dizaine de convives seulement : Lucien, Gaston, quelques jeunes filles italiennes et la marquise Bertinati, une amie de la comtesse de Sohant.

Le dîner fut gai et animé ; en Italie, l’amour est un sujet de conversation auquel on revient toujours. Faire l’amour ou en parler, c’est