l’unique occupation des Italiennes. On parla donc de l’amour ; Lucien et Gaston firent assaut de phrases.
Pour Lucien, la femme n’était pas une femme ; c’était la fille des vapeurs, des torrents, des froides haleines, une willi, marchant sur les nuages, glissant sur les abîmes, montant dans un rayon lumineux au milieu des atomes légers.
Pour Gaston, au contraire, la femme n’était pas un esprit ; à peine avait-elle une âme. Elle était vivante en chair et en os, avec des yeux trop vifs, avec des sourcils trop noirs, éclatante de tous les feux du jour, amoureuse, terrestre, ardente et passionnée pour les fêtes positives de la jeunesse.
— Vive l’Italie ! dit-il avec enthousiasme ; vive cette terre privilégiée, où les femmes sont des fleurs humaines, comme il en croit dans les pays du soleil, des roses et des ros-