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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/195

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

sérieuses nous console de nos souffrances et nous relève à nos propres yeux.

— Caroline, s’écria Lucien en se jetant aux pieds de la jeune femme, je suis ton esclave. Tu ne veux pas continuer l’épreuve commencée ; finissons donc. Je suis prêt aussi ; en tout et toujours, je veux t’obéir.

— Arrêtez, Lucien, dit Caroline en pâlissant. Obéir, dites-vous, obéir ? Nos cœurs ne battent donc plus ensemble ? Nous avons donc deux âmes à nous deux, peut-être davantage ?… Car je m’en sens deux quelquefois : celle qui ne vit que pour vous, et celle qui se révolte contre vous… Obéir !… Je vous offre ma main ; je vous dis que je souffre, et je vous trouve prêt à obéir… Oui, vous avez raison, l’épreuve n’est pas complète ; attendons encore.

Lucien allait répliquer et se justifier, lorsque la porte s’ouvrit. Gaston et George venaient cher-