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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/197

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

songé à celui-là… Oh ! ce pauvre Lucien ! En venant chez vous, comtesse, continua-t-il indifféremment, M. Lemiet et moi, nous nous disputions très-sérieusement.

— Vous vous disputiez ? dit en riant Caroline.

— Oui, comtesse. Monsieur prétendait que le matérialisme n’existait pas dans l’art.

— Je n’ai pas dit cela, monsieur de Charly, dit vivement George. Vous m’avez mal compris, ou plutôt je me serai mal expliqué. M’est-il permis, madame, ajouta-t-il en se retournant avec grâce vers Caroline attentive, de défendre ma thèse ?

— Parlez, parlez, monsieur ! dit la jeune femme de plus en plus frappée de la physionomie fine et expressive du jeune sculpteur.

— Je ne suis point, monsieur de Charly, un ennemi systématique de la matière, dit George en souriant ; je sais la part que Dieu lui a faite dans