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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/198

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

le monde ; si je relève les défauts de l’école qui substitue partout le culte de l’image sensible à celui de la pensée et une sorte de fétichisme métaphorique à un sentiment plus délicat du monde extérieur, ce n’est pas du tout que je condamne l’art à un régime exclusivement platonique : « Mariez-vous, ma sœur, à la philosophie, » ce n’est pas plus sérieux en sculpture ou en peinture que dans le monde ; les Philaminthes du spiritualisme ne sont pas plus vraies que celles de la comédie, mais elles sont plus ennuyeuses. Généralement, on confond la matière avec le matérialisme, ce qui est une chose tout à fait distincte.

Avant le christianisme, qui a mis l’idéal sur le trône, il y avait en Grèce des artistes ; d’où vient donc que ces hommes de génie, nés sous un climat voluptueux et corrupteur, enchaînés à une religion toute sensuelle et qui n’enseignait