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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/200

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

sance ; tous les grands artistes de ces temps glorieux sont des penseurs. Il faut descendre jusqu’aux époques de décadence pour y trouver les précurseurs des écoles prétentieusement stériles, qui ont mis, de nos jours, tout l’art dans les procédés d’exécution, qui ont sacrifié l’idée à l’image et fait de l’intelligence humaine un appareil de photographe. Ceux de nos artistes qui se sont voués au culte de l’art en faisant concourir la beauté de la forme au culte épuré de l’esprit sont peu nombreux aujourd’hui ; mais au moins ils ont de glorieux ancêtres. L’art, que l’intelligence spiritualiste vivifie, n’est pas d’hier, il n’est pas le privilége d’une croyance, le domaine d’une école, il est né avec l’âme humaine.

— Cependant, monsieur, dit Caroline, dont la charmante tête intelligente s’animait aux paroles de l’artiste, cependant la France, si souvent saturée de peintures indigestes, abreuvée de mau-