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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/202

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

la fois de toutes les autres et d’elle-même, et c’est au milieu de cette ville de Paris, centre de la civilisation, que les réalistes osent élever la voix pour nous dire, ces nouveaux barbares, qu’il n’y a pas d’enseignement du passé au présent, que l’âme des nations ne se perpétue pas dans les nations, qu’il n’y a pas de tradition et, par conséquent, pas de progrès, puisque le progrès, c’est la vie aidée de la tradition, la force vivante ajoutée à la force des devanciers ; que les cités ne se transmettent pas leurs conquêtes intellectuelles comme de glorieux héritages ; qu’il n’y a pas d’art enfin, puisque la négation de l’art peut remplacer l’art, puisque l’on trouve des admirateurs pour le néant mis à la place de l’invention, à la place de l’ordre, à la place de la couleur.

— Bravo ! bravo ! fit Gaston en riant ; cela s’appelle parler ! Vous me ralliez à vous, monsieur.