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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/204

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

Puis elle ajouta avec grâce en se tournant vers George :

— Les belles paroles de M. Lemiet m’ont fait tant de bien, que mon malaise en a tout à fait disparu ; si la promenade à cheval vous sourit, messieurs, je suis prête.

Les jeunes gens poussèrent de joyeuses acclamations, et Caroline sortit pour revêtir son habit d’amazone.

Ils allèrent à deux lieues de Gênes, à une villa qu’habitait un ami de Lucien. Caroline était ravissante avec sa taille souple, son petit chapeau posé droit sur ses cheveux blonds, qui voltigeaient doucement ; la course colorait son teint d’une nuance rosée, et ses grands yeux bleus avaient par instant des flammes sombres qui les faisaient paraître presque noirs.

Les jeunes gens avaient mis leurs chevaux au pas ; ils se taisaient ; peut-être tous les trois