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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/205

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

avaient-ils une même pensée ; peut-être, pour la première fois, étaient-ils frappés du changement qui s’était fait dans la beauté de la jeune comtesse. Après un temps de galop, les cheveux de Caroline, attachés à la hâte, se dénouèrent et bientôt elle fut inondée de boucles blondes qu’elle s’efforçait, moitié contrariée, moitié riant, de rentrer sous son chapeau.

— Oh ! je vous en supplie, comtesse, ne relevez pas vos cheveux ! s’écria George presque involontairement ; c’est splendide, ce soleil qui brûle cette belle chevelure soyeuse.

Caroline rougit en souriant.

Lucien réfléchit un peu ; puis il lui dit :

Pourquoi nouer tes blonds cheveux
Autour de toi comme les vœux
Dont l’amour t’apporte l’offrande ?
Laisse, que leur splendeur s’épande ;
Qu’ils soient libres comme le vent
Qui, joyeux, accourt du Levant !
Et vient, de ses lèvres charmées,