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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/206

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

Baiser leurs ondes parfumées.
Secoue ta tête à ton réveil ;
Laisse tous tes rayons paraître,
Ô mon charmant et doux soleil !
Et je croirai voir le jour naître…

— Bravo ! ravissant, charmant ! s’écrièrent les jeunes gens.

— Merci, mon poëte, dit Caroline en tendant sa petite main à Lucien.

Et, comme il y posait passionnément les lèvres, elle la retira avec un mouvement d’effroi dont elle ne fut pas maîtresse.

Lucien baissa tristement la tête, et ils n’échangèrent plus un mot. Comme ils s’en revenaient, à quelque distance de la ville ils aperçurent, assise sur le bord de la route, une jeune paysanne qui effeuillait une marguerite.

C’était une de ces charmantes figures italiennes, brune, avec de grands yeux noirs, et un beau profil aux lignes pures.