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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/207

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

La jeune fille était tellement préoccupée qu’elle n’entendit même pas le bruit que faisaient les chevaux.

Séduits moitié par la poétique occupation de la charmante enfant, moitié par sa beauté et sa gentillesse, les jeunes gens s’arrêtèrent pour la considérer. Tous exprimaient la douce sensation que leur faisait éprouver ce frais tableau.

George seul ne disait rien, et, comme Caroline lui demandait ce qu’il pensait :

— C’est une superstition, dit-il, qui, pour être poétiquement manifestée, n’en est pas moins une superstition.

— Oh ! George !… fit Lucien.

— Et encore qui nous dit qu’elle n’interroge pas la fleur pour lui demander le mot de quelque immorale énigme ?

Tous se récrièrent ; l’artiste s’approcha de la paysanne.