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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/208

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

— Eh bien, mon enfant, dit-il d’une voix douce, que vous a répondu la fleur ?

La jeune fille rougit comme une cerise ; puis elle répondit en levant sur lui ses grands yeux pleins de larmes :

— Hélas ! j’ai voulu savoir si Angelo serait jamais mon mari.

— Qu’est-ce qu’Angelo ?

— C’est mon amoureux, qui est tombé au sort, et qui va partir bientôt ! Toutes les marguerites s’obstinent à répondre non ! Il ne pourra pas m’épouser.

— Il ne peut donc pas avoir un remplaçant ? demanda Gaston.

— Hélas ! les remplaçants sont chers, et nous sommes pauvres, monsieur.

— Tenez, dit George, voici mon nom et mon adresse à Gênes ; venez me voir demain matin ; je vous prouverai que les marguerites sont des