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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/222

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

Ces larmes, l’offense de Gaston ne les lui arrachait pas seules ; elle avait du mépris pour celui qui, si lâchement, avait voulu la séduire, mais elle se sentait aussi le cœur plein d’une colère dédaigneuse pour Lucien.

Sans son fol entêtement eût-elle jamais été exposée à de pareils attentats ?

Tout le monde se retira, comprenant qu’il fallait respecter l’agitation de la jeune comtesse. La princesse lui offrit un appartement dans son palais ; Caroline accepta. Par un sentiment dont elle ne se rendait pas compte, elle ne voulait plus se retrouver sous le même toit que Lucien ; elle se sentait heureuse d’être délivrée de ce rêveur qui lui avait jeté un mauvais sort. La voiture était prête, la princesse entraînait la jeune femme ; au moment de partir, elle se retourna et ses yeux rencontrèrent ceux de George. Le regard de l’artiste était si plein de joie conte-