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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/223

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

nue, de passion vraie et de respectueuse tendresse, que Caroline s’arrêta ; alors elle songea qu’il venait de lui sauver plus que la vie, et elle voulut trouver des mots pour exprimer ce qu’elle sentait. Mais les paroles s’arrêtèrent sur ses lèvres devant ce regard de George, et, le regardant fixement à son tour, elle poussa un grand cri et s’évanouit.

Quelques heures après l’artiste était chez lui ; accoudé à la fenêtre ouverte, il respirait la brise qui venait de la mer ; il songeait… Peu à peu il tomba dans une rêverie profonde ; le présent avait disparu à ses yeux, l’Italie était loin de son souvenir.

Il était chez son père, à la campagne ; il respirait l’odeur des bois, il voyait passer les belles paysannes qu’il aimait à dessiner ; là-bas dans le lointain, il entendait le chant des faneuses ; le soleil inondait les prés et allait dorer la petite