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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/243

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

me prendre pour votre femme ; donc, je dois croire que vous m’aimez beaucoup. Aussi, en retour de ce grand amour, qui vous est venu bien soudainement, avouez-le, je vous offre une amitié franche et vraie. À votre tour, voulez-vous l’accepter ?

Elle parlait moitié riant moitié attendrie ; Gaston fut remué malgré lui par cet accent sincère et jeune. Deux larmes jaillirent de ses yeux.

— Vous êtes adorable ! dit-il en s’efforçant de sourire ; aussi, vous le voyez, je pleure ce que je perds.

Ils se serrèrent les mains avec affection.

— Quelles folies vous allez me faire faire ! dit-il.

— Comment cela ?

— Eh bien, ne va-t-il pas falloir vous oublier ?

— C’est vrai, dit Caroline en riant. Dieu ! que je plains ces dames !