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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/245

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

— Vous vous moquez de moi ? Je me sauve.

— Oui ; mais revenez ce soir me rapporter des nouvelles de Lucien, je suis inquiète.

Quelques heures après, la comtesse Caroline reçut un billet du comte de Mareuil ; il lui disait qu’il partait le lendemain pour la France et qu’il ne se sentait pas la force de venir lui dire adieu. Il la suppliait de songer à lui sans tristesse et sans colère ; il s’accusait, il se maudissait et il bénissait mille fois sa chère Caroline pour tous les jours d’ivresse et de bonheur qu’il avait passés près d’elle.

Malgré tout, on voyait que Lucien n’avait pas tout à fait perdu l’espérance ; peut-être comptait-il sur les doux souvenirs pour faire regretter l’absent.

Caroline pleura beaucoup ; elle aimait tendrement cet enfant charmant, ce doux poëte,