les délices d’un amour légitime et partagé !
George aussi ressentait une tendresse immense et véhémente pour cette charmante femme, si belle et si adorablement aimante ; toutes les passions contenues pendant sa froide jeunesse avaient brisé leur digue et venaient l’assaillir ; il se sentait plongé dans une exaltation dont il était effrayé pour lui-même.
— Et ma pauvre sculpture, disait-il en riant à Caroline, est-elle assez oubliée, assez délaissée !
— Elle attendra ! répondait gaiement la jeune femme. Il faut s’aimer d’abord ; on songera à l’art après.
La berline courait sur la route, soulevant des tourbillons de poussière. Vers le matin, au petit jour, Caroline s’endormit doucement ; George la contemplait en amant et en artiste.
Elle portait une robe de barége noir, qui lais-