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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/256

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

en fondant en larmes ; mais, apercevant l’artiste, il repoussa la jeune femme, qui se cacha la tête dans ses mains.

— Ô Caroline ! murmura Lucien, pourquoi ne suis-je pas mort !

— Mourir ! s’écria la comtesse. Vous voulez donc mourir ?

Lucien se souleva avec effort.

— Hélas ! dit-il d’une voix faible, pourquoi Dieu ne l’a-t-il pas permis ? J’ai essayé de fuir et d’aller expirer loin de vous ; je comprenais que je n’étais qu’un enfant aimant dont la tendresse était inutile et importune ; mais je savais bien, Caroline, que, proscrit par votre cœur, je succomberais sous ce bannissement cruel ! Pourtant je voulais cacher à quel point le désespoir m’avait brisé ; je ne voulais pas que ce pauvre Lucien vous arrachât encore des larmes, et je me suis mis bravement en route ; mais bientôt, pris par