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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/260

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

la main un appel à cette femme qu’il avait tant aimée, il ajouta :

— Approchez-vous de moi, ma bien-aimée… Plus près, plus près encore… Oui, c’est bien toi, mon âme et ma vie ! Ce n’est point un rêve… C’est bien ta main qui fermera mes yeux… Ce sont tes prières qui m’ouvriront le ciel.

Il pétrissait fébrilement la main de la comtesse et son extase contemplative l’enveloppait tout entière.

— Ô ma Caroline !…

Elle restait épouvantée, interdite, devant cet amour si exalté et si pur ; il lui semblait que tout s’écroulait autour d’elle, et elle regardait George avec stupéfaction, comme pour le supplier de la sauver.

L’artiste, de son côté, paraissait anéanti ; il restait les yeux fixés à terre, sans mouvement et sans voix.