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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/31

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

d’autres fleurs, le chant des oiseaux, l’ombre des arbres verts, le murmure des frais ruisseaux et les splendides couchers de soleil où le ciel déroulant son manteau de pourpre et d’or semble vouloir envelopper comme une reine la nature prête à s’endormir.

Hélas ! il arriva que les autres fleurs n’étaient que d’affreuses pivoines rouges, ou des dahlias que la civilisation n’avait pas veloutés, ou encore des roses trop doubles dont le violent parfum indisposait la belle patricienne. Les oiseaux fuyaient à son approche ; les ruisseaux étaient bordés de ronces et de branches ennemies des étoffes légères ; leurs bords escarpés étaient émaillés de cailloux qui eussent sans pitié déchiré les plus jolis pieds du monde.

Le soleil seul ne fut pas ingrat ; il tint tout ce qu’on avait espéré de lui : comme s’il se fût trouvé heureux de voir cette belle jeune femme