Aller au contenu

Page:Le oui et le non des femmes.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
19
LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

voulait heureuse et qui avait juré, sans trop savoir pourquoi, de lui trouver un mari digne d’elle ; ce qui ne manquerait pas de faire un détestable petit ménage.

Le souvenir de Lucien revenait encore.

La comtesse Caroline fut sur le point de commander ses chevaux ; mais une mauvaise honte la retenait à Mareuil.

On s’était tant moqué d’elle, on lui avait tant répété que ses aspirations champêtres ne dureraient pas plus longtemps que son amour pour la solitude qui n’était qu’un caprice, qu’elle n’osait dire à ceux qui l’aimaient :

— Vous aviez raison. Le pays d’où je viens est cependant bien beau ! L’été venait, chaque matin, sourire sous mes persiennes ; mon village de Mareuil, enfoui dans une riante vallée, ressemble à un bouquet de marguerites dans les champs, tant ses maisonnettes sont blanches et