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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/34

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

fraîches ; les prairies qui l’entourent lui font comme une ceinture verte dont les bouts sont reliés par une vieille église gothique aux pierres ciselées à jour et laissant voir les vitraux multicolores, splendide agrafe russe qui se découpe dans l’azur foncé du ciel. Tout cela ravit l’âme et la pensée ; mais… mais j’aime mieux Paris, Paris avec vous, Paris avec son bruit intelligent, Paris avec ses troubles profonds qui font tressaillir et vivre, Paris qui est ma patrie parce que je suis jeune, active, intelligente et que je veux être aimée !

Le souvenir de Lucien revenait toujours.

Un bruit léger fit frissonner la comtesse.

— Est-ce vous, ma bonne Jeanne ? demanda-t-elle avec douceur.

Elle se prenait à être bienveillante pour madame Pichel, la tante de Lucien.

Personne ne répondit.