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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/50

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

Le calme est profond ; parfois s’échappent des touffes des saules quelques soupirs, quelques fils de fumée ; alors j’aperçois dans la vapeur du soir le pâle château de Mareuil, prolongeant sur les eaux de l’étang ses balustrades silencieuses… Marthe, pardonnez-moi ! Ce bruissement intérieur de mon âme au milieu de ces muettes solennités, cette ascension de ma pensée vers l’inconnu, je le crains bien, c’est encore de l’amour, c’est encore votre souvenir qui m’a suivi dans cette solitude. En revoyant Mareuil, c’est vous que je revois, vous qui n’y êtes jamais venue. Ici, comme à travers les ajoncs et sur les grèves, je traîne ma blessure, tandis que vous, après avoir chassé le mauvais serviteur, vous avez lavé votre maison et vous l’avez parfumée.........

Le lendemain matin, je franchissais les murs du parc à un endroit que je connaissais bien, et