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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/51

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

me voilà dans mes chères allées ! j’avançais en chantant cette romance de Mozart que vous aimez tant ; au moment où j’arrivais sur la pelouse, j’aperçois une jeune femme jouant avec des chèvres. Quelle charmante apparition ! On eût dit la jeune fille la plus naïve du monde. Je m’approche ; un idée folle me traverse l’esprit, et je lui demande de vouloir bien être la marraine d’un enfant de paysan que j’avais promis de tenir sur les fonts baptismaux.

Ah ! vraiment, elle a bien accueilli ma demande, la belle enfant, qui n’est autre que la châtelaine de mon cher Mareuil ! C’est une veuve de vingt-cinq ans, une femme à la mode, sans doute une de ces coquettes sans cœur qui, après avoir joué à l’élégance et à la vertu, vient jouer à l’idylle, pour donner une distraction à son esprit blasé, et tout cela avec des prétentions à la poésie. La poésie !…