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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/55

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

pour lui l’altier dédain qu’elle avait montré d’abord au neveu des Pichel. Lucien s’en étonnait sans en être charmé ; il savait la comtesse capricieuse et ennuyée, et n’eût pas été trop surpris qu’elle daignât causer avec lui quelques instants, alors que le hasard les mettait en présence. Un jour qu’ils venaient de se trouver face à face au détour d’une allée, Lucien remarqua que Caroline rougissait plus que de coutume et qu’elle avait fait un pas vers lui, comme si elle se décidait à l’aborder. Il s’était arrêté indécis ; mais, après quelques secondes d’hésitation, la jeune femme s’éloigna rapidement en balbutiant quelques phrases inintelligibles.

Lucien, surpris, suivit longtemps des yeux cette robe blanche qui traînait dans le chemin et ces boucles de cheveux blonds que le vent agitait doucement.

— Elle est belle, dit-il, et pourtant elle ne