— Gaston de Charly !
Les deux amis se prirent la main avec effusion.
— Toi ici, dit Gaston, chez la comtesse de Sohant ! tu la connaissais donc ?
— Moi, cher ami ? pas le moins du monde. Mais toi-même ?…
— Oh ! moi, je suis chez le général de Blaisard, mon oncle, dont la propriété touche à celle de la comtesse. Je suis un des amis de madame de Sohant ; seulement j’ignorais tout à fait son arrivée à Mareuil, où elle n’est sans doute que depuis quelques jours…
Et il se mit à rire de nouveau.
— Écoute-moi, dit-il en riant toujours, je vais te dire le motif de ma gaieté, qui doit te paraître au moins fort étrange. Il y a quelques jours, on m’apprit dans le pays que Mareuil était habité par une jeune et jolie femme dont on ne put me dire le nom. Voulant m’assurer par moi-même