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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/59

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

— Comment ! tu as osé ?… s’écria Lucien avec un mouvement violent aussitôt réprimé.

— Et je crois qu’on me pardonnerait, dit Gaston en frisant sa moustache ; elle n’a point crié trop vite, la belle châtelaine, et m’a laissé parfaitement le temps de m’en retourner comme j’étais venu.

Lucien pâlit légèrement.

— Elle est donc bien coquette et bien méprisable, cette madame de Sohant ? dit-il avec un rire amer.

— Mon Dieu, non ! elle est simplement femme, voilà tout.

— Tu blasphèmes, Gaston ! il en est de saintes et d’adorables devant lesquelles nous sommes forcés de plier les genoux.

— Celles-là sont laides et vieilles ; je te les abandonne. Oh ! ajouta-t-il, à un mouvement de dégoût échappé à Lucien, je sais que nous ne