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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/87

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

Elle se tut. Elle avait les yeux pleins de larmes.

— Vous pleurez, madame ! dit Lucien avec émotion. Si jeune, si adorable, vous n’êtes pas heureuse ! N’avez-vous donc jamais aimé ?

— Jamais, monsieur, répondit Caroline un peu sèchement.

Elle changea de conversation, et, avec un peu de hauteur, elle ramena l’entretien sur le baptême.

Ils parlèrent de l’enfant, dont ils se faisaient une fête d’arranger la vie. Caroline voulait qu’on l’instruisit et qu’on lui choisit une carrière. Lucien suppliait la comtesse de le laisser à sa charrue, à ses beaux champs, à son soleil de chaque jour.

Ils causèrent longtemps de choses et d’autres, lui, parlant avec feu, avec esprit, avec la conviction de la jeunesse et de la droiture ; elle, s’éton-