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n’arrête mieux les mauvaises suites que pourrait avoir une soif trop ardente.

Ces animaux ne sont point délicats ; lavures d’écuelles ; égouttures de fromages, fruits, légumes, pommes de terre avariées, tout leur convient.

MALADIES DES COCHONS.

Outre les remèdes préservatifs qui sont communs à tous les animaux, et qu’on ne peut trop avertir d’employer au besoin, on peut encore infuser dans de l’eau, pendant quinze ou vingt heures, de la graine ou des racines de concombres sauvages bien pilées, et faire boire cette eau tiède aux cochons, de temps en temps : cela les préserve des maladies contagieuses.

On juge qu’un porc est malade, quand il penche l’oreille, qu’il est plus paresseux et plus pesant que de coutume, ou qu’il est dégoûté : quelquefois aussi, il arrive, quoique malade, qu’il ne donne aucun de ces signes ; quand on le voit diminuer peu à peu, il faut lui arracher, à contre poil, une poignée de soies sur le dos ; si la racine en paraît nette et blanche, c’est bon signe ; mais si l’on y voit quelques marques sanglantes ou noirâtres, le cochon est malade.

FIÈVRE.

On juge qüe le cochon a la fièvre, quand on le voit baisser la tête, la porter de travers, courir dans les champs, ensuite s’arrêter tout court, et tomber étourdi. Il faut prendre garde de quel côté il penche la tête, pour le saigner à l’oreille opposée, et ne lui donner à manger que des cho-