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noir ou le flux sanguin. Mais si la fièvre se prolongeait jusqu’au troisième jour, on donnerait un breuvage composé d’une demi-poignée, moitié rue, moitié savigny, bouillies dans une chopine de cidre, qu’on laisse diminuer d’un tiers, puis on la coule et on la fait prendre à l’animal.

DES PLAIES.

On doit panser les plaies des bêtes à cornes une fois par jour, et même deux fois en été, à cause de la chaleur ; il faut les panser promptement et doucement, sans meurtrir les chairs, tenir les plaies couvertes, que l’air n’y entre point, jusqu’à ce que l’on voie que la réunion s’opère avec facilité. Les plaies ordinaires, telles qu’apostumes, coupures, boutures, et celles que l’on fait pour aider ou provoquer la suppuration, se pansent de la manière suivante :

On prend une seringue à injection pour lancer dans les plaies de l’eau-de-vie camphrée[1] quand il y a à redouter la gangrène, ou bien du jus de morelle.

Dans les plaies nouvelles l’on emploie de l’eau dont voici la composition. Mettez dans un pot d’eau de fontaine :

4 sous de couperose blanche,
4 blancs d’œufs durcis au feu,
4 pincées du rue.

Faites infuser le tout 24 heures sans bouillir ;

  1. La recette ordinaire est de 12 sous de camphre dans une chopine d’eau-de-vie.