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mais employez la farine d’orge cuite au four, au lieu de celle de froment.

La graine de panais sauvages, mêlée avec le suc de raifort et de miel, est encore un bon remède pour ce mal.

DE L’ONGLÉE
et autres maux des yeux.

On désigne ainsi une taie qui part du coin de l’œil, et vient couvrir la prunelle. On extirpe ce mal avec un sou marqué qu’on introduit doucement pardessous ; ensuite, avec une aiguille et du fil, on perce la taie, en prenant les deux bouts du fil qu’on tire à soi, l’on coupe avec les ciseaux la circonférence de cette taie, il faut avoir soin de tenir bien ouvertes les paupières de l’animal. L’opéraaon faite, soufflez un peu de sucre blanc ou de sel de verre une fois seulement.

Quant aux coups et meurtrissures de l’œil, il faut y appliquer une compresse imbibée de bon vin vieux rouge chaud.

Pour les autres maladies des yeux, telles que fluxions et autres humeurs et taies qui se forment dessus ou dans la prunelle, il faut saigner dans le commencement à la veine du cou jusqu’à deux fois en 24 heures, et souffler tous les jours une fois, dans les yeux, du sel de verre calciné de lui-même ; et, à défaut de ce verre, de la poudre de tuile ou cloportes.

DE L’ARAIGNÉE OU ÉRAIGNIE.

Cette maladie survient aux bestiaux, pour avoir avalé, soit une araignée ou un autre insecte ve-