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nimeux, et encore pour avoir mangé de l’herbe imbibée de rosée. On la distingue ordinairement par une enflure générale qui paraît promptement, et qui est précédée d’une pesanteur de tête, d’une faiblesse qui les empêche de se tenir sur leurs pieds, et d’un tremblement universel ; il leur sort par les yeux, les naseaux et la bouche, une sérosité visqueuse et corrosive, presque toujours accompagnée d’une toux violente.

Remède. — Faites prendre aux bœufs ou vaches attaqués de cette maladie, une bouteille de vin blanc chaud, avec un quarteron de sucre et une pincée de sel, en deux fois, et à une heure d’intervalle : une heure après, prenez une bouteille de lait sortant du pis de la vache, sans être coulé, avec un quarteron de miel fondu dedans, que vous leur ferez prendre aussi en deux fois, et à une heure d’intervalle.

Administrez-leur ensuite, matin et soir des fumigations faites avec des savates ou des herbes aromatiques. Ventousez, s’il est nécessaire, et lavez la plaie avec du vinaigre de vin, du sel, du poivre et de l’ail pilé.

SANGSUES AVALÉES.

Il arrive quelquefois qu’une bête à corne, en buvant dans un ruisseau ou une rue, avale une sangsue : alors il faut mettre dans la bouche de l’animal le tuyau d’un entonnoir qui reçoit la vapeur des punaises qu’on brûle dessous ; ou bien si la sangsue est attachée au palais, il faut prendre une feuille de figuier, ou un morceau de