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drap rude, pour la détacher : mais si elle est descendue dans l’estomac, et qu’elle se soit attachée à son orifice, qui se gonfle de façon que le bœuf ne puisse plus prendre de nourriture, alors on peut faire avaler à l’animal une grande quantité d’huile, ou de vinaigre, ou de la saumure.

DE L’ENFLURE.

La peau du bœuf qui a avalé un insecte, ou qui a été piqué par une bête venimeuse, enfle quelquefois si fort qu’elle retentit comme un tambour.

Remède. — Placez dans le fondement du bœuf, trois ou quatre doigts en avant, une corne percée ; puis promenez l’animal jusqu’à ce qu’il rende des vents. Frottez la piqûre d’orviétan ou de thériaque ; vous pouvez même lui en faire avaler, en faisant précéder une décoction émolliente.

BARBES OU BARBILLONS.

Ces barbes ou barbillons ne sont autre chose qu’une excroissance de chair qui vient sous la langue du bœuf, et qui l’empêche de manger ou de paître ; c’est pourquoi il faut les lui couper avec des ciseaux, et laver ensuite la plaie avec du vinaigre et du sel ; à défaut on peut se servir de sain-doux et de sel écrasé fort menu.

De la maladie appelée

SUR-LANGUE OU CHANCRE-VOLANT.

Ce mal se manifeste par une espèce de pustule ou vessie, qui survient au bétail au-dessus ou au-