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Dès le second jour de la maladie, faites un séton à la partie du cou, appelée le fanon ; on peut encore en faire un à la crinière et au haut de la queue.

La manière d’appliquer ces sétons, c’est d’élever la peau de dessus le cou, le plus qu’on le peut, en la pinçant, ensuite la percer avec un fer rouge de la grosseur du doigt ; alors passez à travers le trou, une corde ou mèche qui sera frottée ou trempée dans un onguent nommé suppuratif ; à son défaut on se servira de vieux oing : quand les sétons suppurent, il faut les panser tous les jours en tirant doucement la mèche, crainte de la lui passer entièrement. À chaque pansement, mettez de l’onguent suppuratif à l’entrée de chaque trou, et renouvelez la corde, quand la première sera hors d’état de servir ; car il faut entretenir les sétons le plus long-temps que l’on pourra.

Les glandes qui sont proches et derrière l’oreille étant enflées, il faut y appliquer le bouton de feu, et y faire un cautère qui suppure abondamment.

Dès qu’on s’aperçoit de la salivation, il faut passer dans la gueule de la bête malade un bâton de saule en travers, afin de faire couler la bave, et lui tenir la tête penchée, afin qu’il n’avale pas ces matières.

À l’égard des pustules de la langue, durant la petite-vérole, il faut faire à peu près les mêmes remèdes que pour le chancre-volant (voyez cet article, page 34). Ces remèdes, pour les pustu-