Page:Le parfait bouvier, trésor du laboureur, 18xx.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[55]

les de la langue, peuvent aussi servir pour celles du dos.

Seringuez du vin chaud dans leurs naseaux, lavez-en aussi les cavités et les yeux de ces animaux. S’il leur vient au fondement des pustules, à peu près semblables à celles de la langue, raclez-les jusqu’à ce qu’elles saignent, prenez ensuite une poignée de lierre terrestre ; après l’avoir pilé, frottez-en les endroits raclés ; mettez ensuite à l’animal un poireau dans le fondement.

Donnez à l’animal, pendant toute la maladie, un breuvage fait avec de la farine d’orge ou de froment, à laquelle vous pouvez ajoutez du gramen ou du chiendent, des feuilles de violette et de chicorée. Donnez-lui du foin sec auquel vous mêlez de la bourrache et de la buglosse.

VENIN DORMANT.

On désigne sous le nom de venin dormant, une humeur froide qui court entre cuir et chair, soulevant un tant soit peu la peau. L’animal ne mange que peu. En promenant les doigts sur le dos, on l’entend craquer comme s’il était soufflé.

Remède. — Saignez à la jugulaire une fois, et deux heures après donnez un breuvage composé d’une chopine d’urine d’homme, dans laquelle vous aurez fait dissoudre, avec le pouce, dans une cuiller, en plusieurs fois, une cassolée de poudre à tirer ; ajoutez deux têtes d’ail pilées. Si ce remède n’opère pas selon vos désirs, et que ce soit en été, il faudra faire suer l’animal aux orties ; ce qui se fait de la manière suivante :