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Faites un trou dans un fumier à l’endroit le plus sec, de telle façon qu’on puisse y faire entrer l’animal par un bout, lequel étant arrivé à l’autre bout, ait du fumier à la hauteur du dos. Cette opération faite, ayez des orties dont vous l’entourerez et l’en couvrirez, mettant un peu de fumier par dessus, lui laissant la tête seulement à l’air : quand il aura sué environ trois heures, selon sa force, retirez-l’en.

En hiver, on fera suer l’animal, dans le fumier, de la même manière.

VENIN HÂTÉ

On reconnaît que l’animal est attaqué de cette maladie, quand il ne mange point, qu’il enfle promptement et d’une manière très-sensible ; quelquefois l’écume lui sort par le fondement, et il urine souvent.

Remède. — Faites-lui promptement une bonne saignée à la jugulaire ; et si le sang ne vient pas assez vite d’un côté, il faut saigner de l’autre tout de suite, lui jeter promptement un drap de lessive mouillé sur le dos, jeter trois ou quatre seaux d’eau dessus et dessous le drap, en récidivant de temps en temps ; lui mettre un bâton de la longueur d’un pied, et gros de cinq à six pouces, dans la gueule, par les deux bouts duquel on fera passer une corde par-dessus les cornes, faisant monter le bâton jusqu’au coin de la gueule ; ce qui s’appelle bavoir. Pour que l’animal bave bien, il faut l’attacher bas, afin que la gueule soit vers la terre ; pendant qu’il bavera, apprêtez le breuvage suivant : une cho-