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pine de vin blanc ou poiré, dans laquelle vous dissoudrez une cassolée de poudre à tirer, dans une cuiller, avec le pouce, y ajoutant deux têtes d’ail pilées ; donnez le breuvage ; retirez le bavoir ; retirez le drap quand il sera guéri.

DU BŒUF QUI NE MANGE POINT,

ou qui a perdu l’appétit.

Lorsque l’on s’aperçoit que l’animal ne veut point manger, on lui met autour du col, une corde à laquelle sont attachées cinq ou six gousses d’ail ou des oignons. Ces gousses ou oignons, à demi cuits, ôtez-les alors, pour en substituer des frais ; jetez-les dans un creux, que vous recouvrez de suite, afin que la volaille ne les trouve point, car ce serait pour elle une nourriture dangereuse.

Peu de jours après qu’on a mis les gousses au cou de la bête on verra couler des narines une grande quantité de glaires ou de pus ; ordinairement les jambes enflent et deviennent raides ; mais peu à peu l’enflure et l’écoulement de glaires diminuent, les symptômes disparaissent totalement, et l’animal est guéri.

MOYENS DE FAIRE TARIR

le lait des vaches.

Voici les moyens les plus ordinairement employés pour arriver à ce but.

Tirez environ une écuellée de lait dans un pot, ajoutez-y pour un sou de térébenthine de Venise, que vous faites chauffer devant le feu, jusqu’à ce