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Assez souvent il arrive qu’il se forme dans la caillette des agneaux, de petites pelotes de laine que l’on appelle des globes. Les agneaux ont pris cette laine au mamelon de leur mère ou sur le dos d’autres agneaux, en voulant manger la bourre du foin qui y est tombée du râtelier. Ces pelotes de laine causent assez souvent la mort des animaux, et il est urgent d’éloigner ce danger.

Au bout de huit à vingt jours, on peut leur donner dans des auges de la farine d’avoine seule ou mêlée avec du son : des pois, on fait crever les pois dans de l’eau bouillante et on les mêle avec du lait. On peut aussi les mêler avec de la farine d’orge ou d’avoine : on peut leur donner aussi de l’avoine ou de l’orge en grains, du foin le plus fin, de la paille battue deux fois, du trèfle sec des gerbées d’avoine, du sainfoin, des herbes de prés bas.

On les châtre à l’âge de six semaines environ. Ils ne se sentent de cette opération que le premier jour, quand elle est bien faite ; ils ont les jambes un peu raides, et ne tètent pas ; mais dès le second jour ils sont comme à l’l’ordinaire. Voici comment se fait l’opération de la castration.

Le berger couche l’agneau sur le côté droit près du bord d’une table, afin que la tête soit pendante hors de la table ; ensuite il place à sa gauche un aide, qui étend la jambe gauche du derrière de l’agneau, et qui l’empoigne avec la main gauche, à l’endroit du canon, c’est-à-dire au dessous des ergots, pour la tenir en place. Un second aide, placé à droite de l’opérateur,