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rassemble les deux jambes de devant de l’agneau avec la jambe droite de derrière, et les contient en les empoignant toutes les trois de la main droite à l’endroit des canons. L’agneau étant ainsi disposé, l’opérateur soulève la peau du flanc gauche avec les deux premiers doigts de la main gauche, pour former un pli à égale distance de la partie la plus haute de l’os de la hanche et du nombril. L’aide du côté gauche allonge ce pli avec la main gauche, jusqu’à l’endroit des fausses côtes ; alors l’opérateur coupe le pli avec un couteau bien tranchant de façon que l’incision n’ait que quatre à cinq centimètres (un pouce et demi) de longueur, et suive une ligne qui irait depuis la partie la plus haute de l’os de la hanche jusqu’au nombril. L’ouverture étant faite, en coupant peu à peu l’épaisseur de la chair jusqu’à l’endroit des royaux, sans les toucher, l’opérateur introduit le doigt index, c’est-à-dire, celui qui est près du pouce, dans le ventre de l’agneau, pour chercher l’ovaire gauche ; lorsqu’il l’a senti, il l’attire doucement au-dehors de l’ouverture : les deux ligamens larges, la matrice et l’autre ovaire sortent en même temps. L’opérateur coupe les deux ovaires, et fait rentrer les ligamens et la matrice ; ensuite il fait trois points de couture à l’endroit de l’ouverture pour la fermer, ayant soin de ne passer l’l’aiguille que dans la peau, sans qu’elle entre dans la chair ; il laisse sortir au-dehors les deux bouts de fil, et met un peu de graisse sur la plaie. Dix ou douze jours après, lorsque la peau est cicatrisée, le berger coupe le fil au point de couture du milieu, et tire ensuite les deux bouts